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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 14:42

Il ne se passe un jour sans qu’un congolais ne tombe sous les balles ou poignards de l’ennemi. Le 1er jour de l’an 2011 a ainsi eu droit à son assassinat. Les habitants du Quartier Muchanga en Commune de Bulengera, Ville de Butembo se sont réveillés au matin du 1er janvier 2011 sous le choc de l’assassinat de Mr MBALE MAYANI (36 ans) dont le corps a été retrouvé dans la rivière KANYAVUYIRI, sous le pont SAGHASA, route Butembo-Vulambo, non loin de la concession CAFEKIT et du marché de Makerere. Il aurait été assassiné dans la nuit du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011. L’illustre assassiné habitait le Quartier Kimbulu, Cellule KALENGERE, en Commune de Bulengera. Il était un boucher de profession et laisse une veuve et six orphelins. 

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Selon les voisins du lieu du crime, vers minuit du 31 Décembre 2011, pendant que les bubolais avaient les yeux braqués sur leurs montres pour être témoin de la première seconde de 2011, un bruit désolant s’était fait entendre au niveau du Pont Saghasa. Une vive dispute entre des gens qui parlaient Lingala et une personne qui parlait Swahili se déroulait sur le pont. Puis c’était un cri mélancolique d’une personne qui demandait secours. Un silence s’en était suivi et un bruit de quelque chose qui tombait dans l’eau. Sur la montre, il était 0h6׳. Au petit matin, le corps sans vie de Mbale Mayani a été retrouvé sous le pont Saghasa.

Depuis une semaine avant l’assassinat de Mbale, un peloton des policiers et militaires était visible au rond pont MDD de Muchanga, non loin du lieu du crime d’autres martyrs de la cellule Kyavuyiri notamment Mukohe, Musiyiro, Kakome, etc. La suspicion de ces policiers et militaires dans l’assassinat de Mbale est ainsi très grande. D’après ceux qui ont prélevé le corps de Mbale du lieu du crime, ses habits déchirés démontrent qu’il s’était défendu avant que ses tueurs en surnombre ne le balance mort dans la rivière.

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Mbale Mayani est ainsi le premier martyr de la ville de Butembo pour l’an 2011 !  

 

Blanchard kota

LBK

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 12:00

 

 

 

 Yo te, Yo te, … » (en français : Pas toi, pas toi, …). Avec un message aussi clair notre imposteur national n’a pas demandé son reste, craignant d’être à nouveau la cible de crachats et de projectiles en tout genre il a vite rebroussé chemin.

 

 

Obsédé par le jet de pierres qui lui a fait prendre la poudre d’escampette la veille du côté de Lingwala aux alentours de 13 h (et non pas 18h comme écrit dans notre article précédemment suite à une erreur de frappe), « Joseph Kabila » a cru bon de tenter de redorer son image en s’offrant un bain de foule au marché Gambela à Kinshasa. Notre imposteur national s’y est donc rendu tôt ce jeudi matin accompagné de son escorte et de quelques cameramen à son service prêts à immortaliser ce « grand moment », et dans le but d’arroser les chaînes de télévision nationales et privées de ces images le soir même. Il espérait par ce montage faire oublier les scènes de son impopularité vécues à l’Est de la République et dans la capitale congolaise. Mais les Kinois n’en avaient pas encore terminé avec cet émissaire de Paul Kagamé en RDC, « Kabila » a donc été surpris par l’hostilité de la foule qui a plutôt commencé à le huer et à scander «

Ainsi, pendant qu’une certaine élite congolaise multiplie les signes de son asservissement intellectuel en démontrant chaque jour que sa seule préoccupation reste avant tout comment préserver son accès à la mangeoire offerte par les occupants de la RDC, force est de constater que le peuple congolais lui , a plutôt décidé de rompre définitivement les chaînes de l’esclavage et de la misère dans laquelle, certains espéraient le voir confiné pour mieux en tirer profit. L’oeil du Patriote salue ce réveil et encourage les hommes et les femmes de notre pays meurtri à multiplier tous ces actes de résistance qui finiront tôt ou tard par mettre un terme à la malheureuse et affligeante aventure en RDC de celui qui se fait appeler « Joseph Kabila ». Ainsi au pays de Kimbangu et de Lumumba les jours passeront mais ne se ressembleront plus. A suivre…

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 15:51
Des religieux corrompus et une élite au service de l’imposture et des crimes de «Kabila »!

 

 

Téléchargez l'article ici:

http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12826890021750.pdf

 

Alors que les ennemis de la RDC multiplient les stratagèmes pour avancer coûte que coûte dans leur projet machiavélique d’occupation et de balkanisation de la République démocratique du Congo, les dernières sorties médiatiques pitoyables de Monsieur l’Abbé Malu Malu et de Son Excellence l’Ambassadeur-«Pasteur» Théodore Mugalu pour ne pas les nommer, ont une fois de plus rappelé à chaque congolais, à quel point notre patrie est tombée très bas, victime de la médiocrité  de son élite, voir même de la part de ceux que le monde appelle les « hommes de Dieu ». Ces « religieux » sans foi ni loi, déshonorent, par leur cupidité, la vocation sacerdotale en se mettant au service des crimes et des mensonges de l’imposteur « Kabila » et ses complices. Malheureusement pour le peuple congolais, depuis l’annonce des élections prévues en 2011 (si elles ont lieu) ces sinistres personnages n’hésitent plus à profaner leur noble statut ecclésiastique.

 

Un excommunié « réélu » à la tête

de l’église protestante en RDC

 

Tel est le cas de Monseigneur Marini Bodho ancien Président du sénat. Durant le gouvernement de transition ce dernier avait particulièrement été mis à contribution pour faire valider les textes législatifs qui ont permis de mieux noyauter nos institutions. Actuellement sénateur et président de l’ Eglise du Christ au Congo ( ECC), son mandat de six ans à la tête de l’église protestante congolaise expirait normalement cette année . Mais un éminent membre du Synode, révolté par le comportement scandaleux de quelques responsables  de l’ECC lors des débats, s’est confié à L’œil du patriote. Il nous apprendra alors  que «Joseph Kabila», qui ne comptait pas se passer des « précieux services » de son « collabo religieux» dans la perspective des prochaines échéances électorales, a pesé de tout son poids financier, en débloquant en catastrophe une enveloppe de 200 000 $,   afin de s’assurer la réélection de ce dernier à l’issu du synode qui vient d’avoir lieu du 15 au 22 août 2010.

 

Selon la source, cette 15ème session ordinaire de l’ECC a été sérieusement marquée par la levée de bouclier du représentant légal de la communauté évangélique au centre de l’Afrique (CECA/20) dont le siège se trouve en Ituri. Celui-ci s’est insurgé en pleine séance, et a fait remarquer aux participants que Monseigneur Marini ne pouvait plus être représentant de l’ECC, parce que la communauté dont il est originaire en Ituri l’avait excommunié depuis des années suite aux actes de divisions dont il a été l’instigateur, et parce qu’il était en plus impliqué dans la mort de plusieurs congolais. Mais notre imposteur national « Kabila » ne l’entendait pas de cette oreille. Ayant eu vent de cette opposition, il a immédiatement déversé une autre vague de billets verts pour «convaincre»  quelques participants, pendant que les plus récalcitrants d’entre eux étaient purement et simplement menacés en douce! On se croirait dans le conciliabule de la Mafia sicilienne.. Cédant sous cette pression, la majorité des participants a préféré céder. Et c’est de cette façon que  Marini fut donc «réélu» à la tête de la deuxième église chrétienne de la RDC.

 

Des «religieux» corrompus et corrupteurs

 

Un autre « pasteur » au service de l’imposteur «Kabila» s’est fait hissé au podium des vedettes nationales en RDC durant ces derniers mois. Il s’agit du Pasteur Ngoy Mulunda. Pendant que l’Est de notre pays est à feu et à sang suite aux différentes invasions des armées ougando-rwandaises, camouflées sous de fausses identités de milices ou des rebelles divers , c’est à celui-ci  que notre imposteur national a fait appel pour tenter de convaincre les congolais de rendre leurs armes pour de l’argent. Pourquoi n’a-t-il pas commencé par reprendre les tonnes d’armes volés par le CNDP à l’armée congolaise avec la complicité de « Joseph Kabila » ? Pourquoi « Kabila » s’intéresse-t-il particulièrement à ces armes-là qui ont permis aux populations civiles locales, sans une armée nationale pour les protéger, de tenir tête aux envahisseurs rwandais et ougandais depuis des années ? La réponse est évidente. Mais comme si cela ne suffisait pas , ce pasteur corrompu et corrupteur qui œuvre pour que les congolais soient livrés pieds et poings liés à leurs agresseurs, s’est récemment lancé dans des opérations dites de « rapatriement » de FDLR   en introduisant ceux-ci dans la province du  Katanga et en essayant de faire gober aux congolais que cette province serait leur lieu de « transit » avant leur retour définitif au …Rwanda ! Quel est ce choix de transit qui ne se fait pas vers la frontière du Rwanda, mais plutôt en profondeur à l’intérieur de notre pays ? Pourquoi un tel détour ? N’est-ce pas prendre les congolais pour des idiots ? 

 

L’Abbé Malu-Malu et

l’assassinat du Cardinal Etsou

 

La diffusion à son insu d’une note confidentielle de l’Ambassadeur-Pasteur MUGALU , adressé à « Kabila » et informant ce dernier d’un complot monté contre lui par Katumba Mwanke  , a apporté aux congolais un nouvel éclairage sur les actes perfides et voir démoniaques de certains religieux congolais au service de notre imposteur national. En effet, à la page 2 de ce document dont nous reprenons un extrait ci-dessous Monsieur Mugalu donne une information capitale au sujet des élections organisées en 2006 en RDC. Parlant d’une  débâcle électorale pour le PPRD, dont il impute la responsabilité à Kamerhe et Katumba Mwanke, il reconnait clairement la défaite sans appel de « Joseph Kabila » (25% aux législatives et 48% aux présidentielles). 

cliquez ici pour voir le document

http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12826890021750.pdf

 

Il confirme bel et bien le trucage de ce processus électoral que l’APARECO et bien d’autres n’ont cessé de dénoncer. Chacun se souvient de la manière dont le Cardinal Etsou avait interpellé l’Abbé Malu Malu à ce sujet sur les ondes de la radio RFI :

 

"Moi, personnellement, comme pasteur, je n'accepte pas ce mensonge. Il faut la vérité. L'abbé Malu Malu doit se conformer au verdict des urnes. Il ne peut pas se permettre qu'on falsifie le verdict des urnes(...)"Je dis non à toute tentative d'imposer au peuple congolais un candidat devant juste satisfaire les appétits gloutons et prédateurs de ses commanditaires étrangers." 13 Novembre 2006.

 

Et il alla plus loin en écrivant à la CENCO quelques jours plus tard :

 

"Comme tout le monde, nous disposons des informations sur les vrais résultats électoraux du 30 octobre dernier. (…). Ces résultats diffèrent de loin de la mascarade politique que nous venons de vivre le mercredi 15 novembre par la déclaration de la CEI et du verdict de la Cour suprême de Justice du lundi 27 novembre 2006. (…)".

 

Le Cardinal est mort d’empoisonnement quelques semaines plus tard le 6 janvier 2007. Ceux qui l’ont vu quelques jours avant ou ont vu sa dépouille à sa mort ont tous témoigné de la manière dont il était littéralement défiguré par le poison qui l’a rongé. Ils en  ont comparé les effets à ceux observés sur le président ukrainien Viktor Iouchtchenko, victime d'un empoisonnement à la dioxine. L’APARECO détient des données accablantes à ce sujet et les révélera en temps opportuns : lorsque justice pourra réellement être rendu en RDC pour ce crime. Mais en examinant tous ces faits, chaque congolais peut noter le fait que l’Abbé Malu Malu et son mentor « Kabila » faisaient parti de ceux qui avait intérêt à ce que la volonté de faire éclater la vérité qui animait le Cardinal Etsou n’aboutisse pas. Ils ont sans doute oublié que l’église catholique disposait d’observateurs dans tous les bureaux de vote et que les déclarations du cardinal Etsou étaient basées sur des résultats récoltés avec minutie. L’Abbé Malu Malu a menti aux congolais et trahi chaque jour sa fonction religieuse. Il y a longtemps qu’il n’est plus au service de la Vérité et du peuple de Dieu.

 

 L’Ambassadeur « pasteur » Mugalu

et l’assassinat d’Aimée Kabila

 

Comme nous le rappelle ce triste épisode de la vie politique congolaise de l’assassinat du cardinal Etsou , notre imposteur national semble avoir fait cyniquement du mois de janvier un mois de prédilection pour certains de ses crimes. Et c’est dans ce registre qu’il faut également classer le meurtre le 16 janvier 2008 de l’un des enfants de Laurent Désiré Kabila : Aimée Kabila. Pendant que le « pasteur » Théodore Mugalu, tentait dernièrement de calmer tant bien que mal  l’opinion en multipliant les mensonges à travers diverses conférences de presse, suite à la publication par l’APARECO de son rapport compromettant Katumba Mwanke,  toute cette agitation a rappelé à la rédaction de L’Œil du Patriote une autre de ses précédentes sorties médiatiques. Il s’agit en effet de celle relative à l’affaire Aimée Kabila et sur laquelle nous avons décidé d’attirer à nouveau l’attention des congolais. Devoir de mémoire oblige. Nous reproduisons en l’occurrence un certain nombre de documents dont certains nous ont été fourni à l’époque par Floribert Chebeya , particulièrement déterminé à tenter de faire triompher la vérité et la justice dans cette triste affaire. Nous reproduisons aussi ci-dessous la copie du communiqué de la maison civile publiée à l’époque et niant fermement la filiation d’Aimée Kabila à Laurent Désiré Kabila.

 

Ainsi en réécoutant en plus un témoignage audio sur cette affaire (témoignage obtenu par d’autres canaux et conservé dans les archives de notre Rédaction) nous n’avons pu qu’être écœuré une fois de plus par le rôle odieux joué par le responsable de la Maison civile dans cette affaire. « Le révérend Pasteur » Théodore Mugalu est réellement près à tout pour pérenniser l’imposture de « Joseph Kabila » à la tête de la RDC. Et pour cela, il est passé spécialiste pour couvrir tous ses méfaits, même par des contre-vérités plausibles!. Nous relevons en particulier les 3 faits suivants :

 

Voir documents ci-dessous

 http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12826890021750.pdf

 

1.        Selon les différents témoignages recueillis, nous avons appris que lors du dernier mariage d’Aimée Kabila à Alain Barracuda Mayemba, c’est pourtant bien le frère  cadet de Laurent Désiré Kabila, Monsieur Dieudonné Kasongo, qui a représenté la famille du côté père et ce en présence de nombreux invités. Et dans l’un des carnets d’Aimée Kabila qu’il nous a été donné de consulter quelques temps après son décès, nous avons trouvé les coordonnées téléphoniques suivants : « Papa Dieudonné : 97326403 » soit 00243997326403 selon la nouvelle nomenclature. Ce numéro est toujours en fonction aujourd’hui, car nous en avons fait l’essai. L’abonné n’a pas changé.

 

2.         Sur tous les documents officiels d’identité d’Aimée Kabila, acte de décès, certificat de mariage, passeports diplomatiques y compris ceux de ses enfants  figurent bien le nom «Kabila». Or Aimée Kabila ne pouvait obtenir ces passeports que par les services officiels de Présidence de la République qui se trouve être … la Maison civile du Chef de l’État. Suivez mon regard !

 

3.         Enfin plusieurs témoins attestent aujourd’hui que Laurent désiré lui-même l’avait présenté comme sa fille de son vivant .Mais cet argument pouvant s’avérer à raison insuffisant, on peut se demander pourquoi n’a-t-on pas voulu réaliser un test ADN pour lever définitivement les doutes ? Vous imaginez certainement la raison ; il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore !

 

 L’identité des enfants de Laurent désiré Kabila est devenue un secret d’État afin que celui qui se fait appeler « Joseph Kabila » n’aie pas à prouver la sienne. Mais malgré tous ces faits , le « Pasteur » Mugalu n’a pas hésité à monter au créneau pour couvrir une fois de plus les méfaits de son maître Hyppolite Kanambe alias « Joseph Kabila ». N’hésitant pas de ce fait à participer au martyr psychologique des proches d’Aimée Kabila, en particulier ses enfants en bas âge qui doivent vivre avec le souvenir des cris poussés par leur mère pendant que ses assassins la torturaient d’abord à l’aide d’objets tranchants avant de l’achever par balles !

 

Conclusion :

Le dernier message du Cardinal Etsou

 

A travers ces quelques exemples de ce que sont devenus quelques « hommes de Dieu » en RDC, L’œil du Patriote espère que chaque congolais se posera les questions qu’il se doit sur certains de ces religieux qui tiennent à les conduire spirituellement, pour savoir au moins dans quel camp ils sont réellement. Ceux qui sont souvent prompt à trouver des « sorciers maléfiques » chez les enfants qui remplissent aujourd’hui les rues des villes de la RDC, deviennent soudainement incompétents, aveugles, sourds et muets lorsqu’il s’agit de tous les vautours et loups qui détruisent mille fois plus notre société au sommet de l’État. Il est encore temps pour certains de méditer sur le dernier message du cardinal Etsou. Dans une missive adressée à la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) en date du 30 novembre 2006 et en commentaire de sa déclaration sur RFI, le Cardinal Etsou  écrit :

 

"Nous pasteurs du peuple de Dieu, avons une mission délicate et difficile : celle d'être serviteurs de la vérité et non du mensonge. Et cela avec courage. (…). Notre prise de position en tout moment doit être en faveur du peuple de Dieu. Ouvrons nos yeux dans nos diocèses pour voir la misère de notre peuple, ouvrons nos cœurs devant plus de 4 millions de Congolais tués par la guerre inutile d'occupation, guerre qui a généré et continue de générer la faim et les maladies et la division des familles, pendant qu'elle a servi à tous les belligérants pour s'enrichir et vendre le pays aux étrangers."

 

Tous ceux qui œuvrent pour la destruction de l’État congolais comptent sur l’amnésie de notre peuple pour faire avancer leurs projets. « Kabila » s’entourent chaque jour de ceux qui arriveront à entretenir cet état collectif qui mène les congolais vers le gouffre.

 

« Errare humanum est, perseverare diabolicum » : Il est humain de se tromper, persévérer [dans l’erreur] est diabolique »

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 12:50

Elections 2011 : Bemba-Tshisekedi, qui prendra le départ ?

*L’opposition, en s’appuyant sur l’Udps et le Mlc pour faire son unité, se base sur des légendes oubliées. Car, rien de ce qui faisait la force de ces deux partis politiques hier n’est justifiable aujourd’hui.

Avec la célébration du cinquantenaire de l’indépendance, la Rdc est entrée dans la deuxième moitié du mois de juin. Cela la rapproche " exorablement " vers la fin de l’année. L’année 2011 se pointe à l’horizon. Cette perspective augmente l’agitation dans les milieux politiques. Les préparatifs sont visibles notamment en recherchant, au niveau de l’opposition le bout par lequel il faudra prendre la majorité au pouvoir afin de la renverser.

Cette tâche, les hommes de bonne foi le reconnaissent, n’est pas aisée dans la mesure où le discours sur l’immobilisme du gouvernement peut tromper les oreilles, mais non les yeux des Congolais qui voient changer la face du pays. On pensait donc que l’opposition choisirait un discours adapté à la situation réelle du pays afin de se doter des stratégies qui pourraient payer. Cela suppose qu’il faille suffisamment de temps pour convaincre, sinon former des convictions réelles chez leurs militants. Malheureusement, non seulement les partis d’opposition dans leur grande majorité, pour ne pas dire tous, n’ont pas de militants et se contentent des sympathisants, mais aussi ils sont contraints à parer au plus pressé.

Dans ce cas, le seul discours disponible, c’est celui empreint d’un populisme béat. Malheureusement, ce populisme diabolisateur qui avait fait le bonheur de l’opposition des années 1990 à 1997, ne joue vraiment que si on avait en face un Mobutu et un Zaïre descendant aux enfers quotidiennement. C’est en vain que l’opposition tente de ramener la Rdc vingt ans en arrière afin de retrouver un discours qui puisse mobiliser.

Une union impossible de l’opposition

Cette opposition tente de se donner une chance en tentant une union impossible. Les observateurs de la scène politique congolaise sont unanimes pour reconnaître que la rencontre initiée dernièrement par JC Vuemba ne dépassera pas cette étape de retrouvailles de façade. Nous faisons le distinguo entre l’importance d’une démarche et sa faisabilité. Le premier faux pas dans cette tentative, c’est le fait de partir sur la nécessité de réunir deux partis politiques, l’Udps et le Mlc qui n’ont rien commun que l’ambition sans partage.

L’autre faux pas, c’est d’avoir accordé à ces deux partis politiques une importance qui ne repose que sur deux légendes oubliées. Pour mesurer aujourd’hui l’importance de l’Udps on n’a plus de repère. Est-ce Tshisekedi ? Pour quelle légitimité ? Hier, Tshisekedi était Tshisekedi à cause de sa lutte contre Mobutu. Le succès de Tshisekedi reposait sur le fait qu’il avait réussi à dégager toute responsabilité sur la descente aux enfers du pays en dépit de sa longévité au pouvoir aux côtés de Mobutu.

Quel bilan pour Tshisekedi ?

Peut-il utiliser cette arme contre Joseph Kabila ? Le " lider maximo " est obligé de perdre son latin en parlant de l’Etat de droit qui, selon lui, n’existe pas. Il ne peut pas, même à ce sujet, montrer patte blanche. Car, il ne peut pas dire qu’il y avait plus de droits hier, lorsqu’il était aux affaires qu’aujourd’hui. Quand Lumumba est assassiné, il est commissaire général adjoint en charge de la Justice faisant l’intérim de son titulaire Marcel Lihau. Il en est de même lorsque Guillaume Lubaya est traqué et est sauvagement tué, Mahamba, Anani, Kimba et Bamba sont pendus publiquement, on peut allonger la liste avec Pierre Mulele et autres Matanda et Kudiakubanza.

Tshisekedi ne peut pas non plus fuir le bilan économique catastrophique du régime qui a été le sien. Avec Mobutu, ils ont mis le pays à genoux économiquement. De même dans le domaine de la recherche de la solution au problème congolais. Tshisekedi et Mobutu ont privilégié leurs querelles intestines pour ne jamais arriver à la solution en dépit des forums de réconciliation organisés à grand frais. En huit ans de transition, ils ne sont arrivés nulle part. Par contre, en trois ans, Kabila a réussi à mettre fin à la guerre et à pacifier le pays. Il a organisé en trois ans une transition qui a abouti aux élections. Il fallait cet effort pour que Tshisekedi parle aujourd’hui d’une Constitution à respecter. Sauf si l’actuelle majorité lui laisse le temps de vendre des illusions, il n’a pas de discours porteur d’espoir pour ce peuple. Le temps pour lui de faire quelque chose pour la Rdc est fini. Bien fini.

Udps, un vieux tissu en lambeau

L’unité de mesure de l’importance de l’Udps ne peut pas être le parti lui-même. A part le nom qui rappelle un vieux temps, c’est un amas de morceaux qu’on présente désormais comme parti politique. Est-ce sur cela que l’opposition veut construire son unité ? C’est fragile comme fondation. En ce qui concerne le Mlc, on peut en dire autant. Ce n’est pas le même parti qui a aligné un nombre de députés qui en font la deuxième formation politique du pays. Un simple calcul mental fait savoir que ce nombre des députés n’est pas le même lorsqu’on tient compte des défections déclarées et latentes. José Makila, Yves Kisombe, Bolenge, Delly Sesanga, … ce n’est qu’un échantillon de ceux qui ont pris leur courage en main pour dire haut ce qu’ils pensaient. Que dire de ceux qui attendent la dernière heure pour se prononcer ?

Là où la perte du Mlc est irréparable, sauf libération inattendue de JP Bemba, c’est l’absence de ce dernier. Le Mlc doit sa place à l’effet Bemba. Ce parti politique ne devra pas compter sur cet effet, non seulement à cause de l’absence de Bemba, mais aussi et surtout du fait qu’il s’agissait d’un effet passager. Il n’y a pas de gens acquis de façon inconditionnelle à cet effet Bemba qui ne reposait sur aucune idée force. JP Bemba avait tout simplement engagé un bras de fer sur fond d’un discours aussi populiste que mensonger. Il a été aidé en cela par une certaine léthargie et une certaine tiédeur dans le cas de Joseph Kabila. Si déjà le Mlc lui-même ne peut pas partir sur des bases aussi sableuses, toute l’opposition se construirait sur du sable mouvant en prenant le Mlc comme socle.

Bemba ou Tshisekedi ?

Pour revenir au concret, les deux partis politiques reposent sur des individus, Tshisekedi pour l’Udps et JP Bemba pour le Mlc. Ces deux personnalités sont absentes du pays pour des raisons qui ne dépendent ni de leur propre volonté ni de celle leurs partis politiques. On suppose que le Mlc ne commettra pas l’erreur de dire qu’il soit en prison ou non, JP Bemba est son seul candidat à la présidence de la République. Il faut que quelqu’un prenne le courage de dire qu’il faut mettre Bemba de côté. Mais il devra s’attendre à ce qu’il soit traité de traître. Si donc on insiste trop sur la présence de François Muamba à la rencontre de Ngiri-Ngiri pour " trouver un nouveau leadership de l’opposition ", on le livrerait au mépris des bembistes inconditionnels. De son côté, l’Udps va certainement présenter Etienne Tshisekedi à la présidentielle. Espérons que d’ici la date des élections, il retrouve sa pleine santé qu’exige une campagne électorale dans un pays aussi vaste qu’un sous-continent. Dans le cas contraire, on serait tenté de penser avec Jacques Matanda qu’il y a des gens qui veulent tuer Etienne Tshisekedi afin de se servir des ses restes comme " fumiers politiques ". Sans être un oracle, Tshisekedi et Bemba ne prendront pas le départ en 2011 pour des raisons judiciaires pour l’un et sanitaires pour l’autre.

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 12:48

 

LA CONSTITUTION DE LULUABOURG CONSACRAIT L’ECLIPSE DES LUMUMBISTES.

 

Lumumba

On ne réalise pas aujourd’hui l’intensité de la victoire des lumumbistes aux élections législatives de mai 1960. Ce fut un raz-de-marée impressionnant. Mais c’est à l’épreuve du pouvoir que va commencer leur drame. Le pic sera atteint le 5 septembre 1960. Ce jour-là, Kasa-Vubu révoque le Premier ministre Lumumba et six de ses ministres dont Antoine Gizenga, le vice-Premier ministre, Remy Mwamba de la Justice, Gbenye de l’Intérieur, Anicet Kashamura de l’Information, Pierre Mulele de l’Education nationale. Les malheurs des lumumbistes venaient de commencer.
Minés par des déchirements internes quasi enfantins, ils seront en même temps broyés par leurs ennemis de Léopoldville. La Constitution de Luluabourg va les marginaliser pour longtemps.

IMPLOSION DES LUMUMBISTES

Mobutu

Quoique le colonel Joseph-Désiré Mobutu ait neutralisé le chef de l’Etat et le Premier ministre le 14 septembre 1960, en réalité Kasa-Vubu va continuer à exercer normalement ses fonctions présidentielles. Seul Lumumba est réellement empêché d’agir. Il est confiné à sa résidence officielle (l’actuel bureau du vice-président Jean Pierre Bemba), entouré de deux ceintures de militaires : les Casques bleus de l’ONU, bouclés par l’Armée nationale congolaise (Anc). Le gouvernement des étudiants universitaires (le Collège des Commissaires généraux), tracté par Kasa-Vubu et Mobutu, étend son contrôle sur le pays et pour chasser les lumumbistes. Ces derniers réalisent très vite qu’ils ne pourront rien faire à Léopoldville (Kinshasa). Ils envisagent de se replier sur Stanleyville (Kisangani), bastion lumumbiste, pour y poursuivre la lutte.
Le vice-Premier ministre Gizenga arrive à Stanleyville en novembre 1960. Le gouvernement provincial, avec Finant (le père de la chanteuse Abeti Masikini), est acquis à la lutte qui s’engage. Tous les officiers militaires pro-Mobutu sont relevés de leurs fonctions. Le gouvernement de la République populaire du Congo, avec Gizenga et Gbenye, gagne du terrain. Il conquiert le Kivu jusqu’à Manono (Katanga), rafle le Sankuru et s’empare même de Luluabourg (Kananga) pour un temps.
Très vite, les lumumbistes seront caractérisés par des luttes intestines, parfois sanglantes et une désunion remarquée. A la Table ronde de Léopoldville de février 1961, les partis lumumbistes tentent de fusionner : les délégués du Mnc/L, du Psa, du Cerea, de la Balubakat, de la Coaka, de l’Unc, du Mouvement de l’unité Basonge, de l’Unibat et de l’Alco forment le Fronaco (Front des nationalistes congolais), qui fera long feu. En mars 1961, le Mnc/L convoque à Stanleyville un Congrès pour désigner un successeur légal de Lumumba. Pendant six mois, les lumumbistes vont s’épuiser en vaines discussions sur la nouvelle direction. Fin août 1961, Kamitatu Cléophas et Gbenye négocient, à Léopoldville, pour former un cartel lumumbiste devant comprendre le Mnc/L, le Psa et la Balubakat. Antoine Gizenga, qui vient d’être choisi par le conclave de Lovanium comme vice-Premier ministre de Cyrille Adoula, tente de devancer ses rivaux lumumbistes. Début septembre, Gizenga annonce à Stanleyville que son parti, le Psa, vient de fusionner avec le Mnc/L. Le résultat donne le Parti national lumumbiste (Panalu), ancêtre de l’actuel Palu. Le chef du nouveau parti est Gizenga lui-même. Très vite, le président du Mnc/L, Gbenye, son vice-président Joseph Kasongo, le président de la province Orientale Manzikala descendent sur Stanleyville pour rejeter les prétentions des nationalistes avant la réunion d’un Congrès des nationalistes.

RENVOI DU PARLEMENT

15.9.1961: Antoine Gizenga et Cyrille Adoula (le vice et le 1er ministre congolais)

Au début 1962, une partie des lumumbistes entre au gouvernement Adoula avec en tête l’aile Kamitatu du Psa. Les autres refusent d’y adhérer. Il s’agit de l’aile Gizenga du Psa, d’une fraction du Mnc/L et du Cerea. Décidément, les lumumbistes sont divisés et s’entre-déchirent.
La première Constitution du Congo indépendant, la Loi fondamentale, était provisoire. Sa durée maximale devait être de quatre ans. Donc, elle ne devait pas aller au-delà du 30 juin 1964. La nouvelle Constitution devait être l’œuvre de deux chambres législatives du Parlement congolais. La Commission constitutionnelle gouvernementale, dirigée par le secrétaire d’Etat à la Justice, le professeur Marcel Lihau, et une commission de trois experts de l’Onu, produisent des projets de Constitution. Tous ces documents atterrissent au Parlement, qui se fera remarquer par sa lenteur. Le 28 mars 1963, s’ouvre la 6ème session ordinaire du Parlement. L’échéance fatidique du 30 juin 1964 s’approche dangereusement car, au-delà, ce sera un vide juridique terrifiant.
Alors, Kasa-Vubu agite la sonnette d’alarme dans son discours d’ouverture aux parlementaires :  » Si nous voulons que le pays soit gouvernable, il est indispensable de lui donner une Constitution définitive. Celle-ci est réclamée par tous « . Malheureusement, à la fin de la session ordinaire en juin 1963, le travail est insignifiant suite à  » l’absentéisme de la Commission et à l’incompétence de la plupart en matière juridique constitutionnelle « . Kasa-Vubu est très déçu : le 30 juin 1964 approche. C’est dans un an et les jours passent vite.
Alors, il convoque les chambres dès le 26 août en session extraordinaire. La session doit commencer le 30 août pour cent jours. Le seul point à l’ordre du jour est l’adoption de la Constitution. Rien d’autre. Les parlementaires refusent de se plier à cet unique point du calendrier qui les prive de la possibilité de censurer le gouvernement. Un bras de fer dangereux s’engage entre le Parlement et les chambres. De guerre lasse, Kasa-Vubu prend, le 29 septembre, la grave décision de renvoyer le Parlement en vacances sine die, sans possibilité de reprise. Le même jour, le chef de l’Etat prend deux ordonnances : l’une institue une commission constitutionnelle devant siéger à Luluabourg (Kananga) pour élaborer un projet de Constitution à soumettre au référendum, l’autre dote le gouvernement du pouvoir de légiférer par ordonnances-lois jusqu’à la promulgation de la future Constitution.

CHASSE AUX LUMUMBISTES

Kasa-Vubu

Déjà, le 25 septembre, le Sénat avait défié Kasa-Vubu en votant une résolution qui exigeait la libération immédiate d’Antoine Gizenga incarcéré à l’île de Bula-Mbemba. Le même jour, une manifestation conjointe Mnc/L et Psa est organisée pour la libération de Gizenga. Le pouvoir réagit fermement, sept députés lumumbistes sont mis aux arrêts le 29 septembre. La mise en congé du Parlement est applaudie par toute la presse. C’est la même réaction au niveau des syndicats importants : Utc, Fgtk, Cslc et la redoutable Ugec (Union générale des étudiants congolais), mais qui exigent aussi l’extension de la mesure au gouvernement taxé d’incompétent et de corrompu. A l’opposer, les partis politiques de l’opposition lumumbiste, majoritaires au Parlement, vont déterrer la hache de guerre. Ils se réunissent du 29 septembre au 3 octobre. Ils vont créer à Léopoldville (et non à Brazzaville) le Conseil national de libération (Cnl) le 3 octobre. Le Cnl vise à s’opposer aux mesures prises le 29 septembre et renverser le gouvernement Adoula. Le Cnl, qui sera à la base de la terrible rébellion muleliste, va conquérir durant l’année 1964 les trois-quarts du pays. Et se divisera en deux blocs : le Mnl/Gbenye avec Soumialot, Laurent-Désiré Kabila; et le Mnl/Bocheley avec Gizenga, Pauline Lumumba, Pierre Mulele, Lubaya (le père de l’actuel gouverneur du Kasaï Occidental).
La création du Mnl pousse le pouvoir à se raidir et à prendre des mesures très musclées. La ville de Léopoldville (Kinshasa) est mise sous régime militaire spécial et déclarée en état d’exception. Le ministre de la Défense nationale, Jérôme Anany (qui figurera en 1966 parmi les pendus de la pentecôte de Mobutu, avec Kimba, Bamba et Mahamba) est désigné Commissaire général extraordinaire de Léopoldville. Il a deux assistants : le ministre de la Justice Justin Bomboko et son collègue de l’Intérieur Maboti. Deux coordinateurs leur sont attachés : l’Administrateur en chef de la sûreté nationale Nendaka se charge des affaires judiciaires et celles de sûreté; le secrétaire général à l’Intérieur, Damien Kandolo, se charge des affaires civiles et militaires.
Le rouleau compresseur se met en marche avec une détermination infernale : tous les partis lumumbistes sont frappés d’interdiction. Il s’agit du Mnc/L, Psa de Gizenga, Uda de Lubaya, Pncp. Leurs dirigeants sont mis aux arrêts. D’autres s’enfuirent à Brazzaville, où s’installera le Cnl pour activer la rébellion muleliste commencée déjà en juillet 1963. Les leaders syndicalistes, qui manifestaient un peu trop au goût du pouvoir, sont mis aux arrêts. Il s’agit de André Bo-Boliko, Alphonse Roger Kithima, Thomas Booka et Remy Siwa. Le journal  » Présence congolaise  » de Joseph Mbungu est suspendu pour 6 mois, pour publication d’articles  » de nature à troubler l’ordre public « .

COMMISSION CONSTITUTIONNELLE

Tshisekedi et Mobutu

Le 27 novembre 1963, Kasa-Vubu prend une ordonnance fixant la composition et l’organisation de cette commission. Elle doit avoir 127 participants. Le parlement majoritairement lumumbiste n’est pas représenté, du fait de son ajournement. Les partis lumumbistes dissous et traqués sont absents. L’Ugec refuse d’y participer  » pour cause d’illégalité de l’entreprise « . Les syndicalistes libérés le 9 décembre 1963, décident finalement d’y participer.
Par ordonnance du 13 décembre 1963, Joseph Ileo est nommé à la présidence de la Commission constitutionnelle. Le 17 décembre 1963, Marcel Lihau, professeur en Droit à l’Université Lovanium (actuelle Unikin) est nommé par le Premier ministre Adoula comme secrétaire général de la Commission composée de jeunes universitaires congolais : Etienne Tshisekedi, Barthélemy Dipumba, Lundu, Mantomina, Albert Mpase, Paul Muhona, Wembi et Henri Takizala.
La Commission constitutionnelle s’ouvre à Luluabourg le 10 janvier 1964 par un discours de Kasa-Vubu. Les travaux vont durer trois mois, jusqu’au 10 avril 1964. Le projet de Constitution, soumis au référendum du 25 juin au 10 juillet, sur la partie du Congo non occupée par la rébellion lumumbiste, sera promulgué le 1er août 1964 par Kasa-Vubu. Sans surprise, la Constitution de Luluabourg va consacrer les thèses fédéralistes contre les thèses unitaristes des lumumbistes.
Même dans la gestion du pays, les lumumbistes seront marginalisés. Il faudra attendre le samedi 17 mai 1997, pour les voir rebondir, par M’zee Kabila, l’ancien maquisard de Fizi-Baraka. Dans l’entre-temps, Mobutu aura débauché et manipulé pour son pouvoir plusieurs lumumbistes : Kiwewa, le général Victor Lundula, Tony Mandungu, Mungul-Diaka, Kitenge Yezu, le sinistre Faustin Manzikala, Cléophas Kamitatu, Thomas Kanza.
Texte de Tshilombo Munyengayi, Ass. Fac. Droit, Unikin- / Tiré du journal Le Potentiel du 29 août 2005.
Photos: archives www.rd-congo.info

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 14:51

Affaire Chebeya : Il faut "sauver" le policier Amisi Mugangu

 

John Numbi Banza Tambo, inspecteur général "suspendu" de la police nationale. Photo d’archives

Commissaire adjoint à la police nationale congolaise, Amisi Mugangu est le patronyme de ce «policier fugitif» qui affirme la main sur le coeur avoir participé le 1er juin dernier à l’exécution de Floribert Chebeya Bahizire, directeur exécutif de l’association de défense des droits de l’Homme «La Voix des Sans Voix». Après des aveux faits à Kinshasa à une équipe d’enquêteurs du Conseil national de sécurité que dirige Pierre Lumbi, l’homme avait trouvé refuge en Ouganda et se proposait de rejoindre un pays voisin. Il n’a plus donné de ses nouvelles depuis samedi 26 juin.

Depuis bientôt deux semaines, le «policier fugitif» est aux «abonnés absents». Un comportement surprenant de la part d’un individu qui avait pris l’habitude d’appeler ses quelques correspondants pour dire : «Je vais bien!». Une manière sans doute de se rassurer. Le policier se disait «traquer» par les sicaires du pouvoir kabiliste. Il lui était reproché d’avoir, via le courrier électronique, pris langue avec des diplomates en poste à Kinshasa afin de faire des révélations sur l’affaire Chebeya. Selon les propres dires du «flic», il aurait reçu des menaces verbales de la part de colonel Daniel Mukalay, son ancien chef hiérarchique. Comme pour certifier ses propos, il divulgue les coordonnées téléphoniques de celui qu’il appelle tout simplement «le colonel Daniel» (+243999924166 ; + 243812399803). L’inspecteur général de la police nationale, le très redouté John Numbi Banza Tambo, aurait fait de même en lui promettant des bosses et surtout des plaies. «J’ai beaucoup d’amis en Ouganda», lui aurait-il dit lors d’un ultime contact téléphonique.

En tous cas la présence d’Elie Lungumbu, un agent de l’ANR (Sûreté), proche de Zoé Kabila, avait été signalée, mi-juin, dans la capitale ougandaise. C’est ainsi que le "policier fugitif" prit la décision de quitter Kampala pour une nouvelle «planque» dans l’arrière-pays. Qu’est-il arrivé au commissaire adjoint Amisi Mugangu? A-t-il été arrêté par les autorités ougandaises? Si oui, pourquoi? Dans le cas contraire, aurait-il été victime d’un accident de la route ou simplement «rattrapé» par des hommes de mains de Daniel Mukalay et John Numbi? Amisi avait promis de faire des «révélations» dès qu’il aurait mis les pieds sur une "terre plus sécurisante". En attendant de connaître le sort réservé à ce citoyen congolais, c’est le lieu de rappeler sa «part de vérité» sur les circonstances de la mort de Floribert Chebeya et de la disparition de Fidèle Bazana Edadi, chauffeur et membre de la «VSV».

"Service commandé"

C’est le jeudi 16 juin dernier que la rédaction de Congoindependant a pu joindre au téléphone le «fugitif». Un natif du Maniema. «Je suis le seul officier qui a échappé à la prison et qui a assisté et voire participé à l’assassinat des deux activistes de la Voix des sans Voix». Il faisait partie d’une équipe de cinq personnes. «Nous n’avons fait qu’exécuter l’ordre donné par le colonel Daniel Mukalay qui lui-même a été instruit par l’inspecteur général John Numbi. Nous étions en service commandé, répètait-il inlassablement". Et de raconter sa version des faits : «Le 31 mai, un certain lundi, vers 10 heures, l’inspecteur général de la police nationale (IG), en personne, invite le «colonel Daniel» dans son bureau, le protocole de l’IG peut en témoigner. Au retour du bureau de l’IG, le colonel nous réunit. A savoir, un major (inspecteur adjoint), un capitaine (commissaire principal); deux lieutenants (commissaires) et nous les commissaires adjoints. Il nous a dit ceci : «Sur ordre du général John Numbi et de la hiérarchie, vous devez en finir avec le fameux Floribert Chebeya de la Voix des Sans Voix sans laisser des traces. L’IG {Inspecteur général} attend une «suite favorable» pour demain.» Pourquoi Chebeya? "Il dérangeait le pouvoir de notre président".

Mardi 1er juin, Floribert Chebeya reçoit un coup de fil. Un certain «Michel» lui fait savoir qu’il était attendu à 17h30 au bureau de l’inspecteur général de la police. «Floribert» s’y rend en compagnie de son chauffeur Fidèle Bazana Edadi. La suite est connue. Le corps sans vie du directeur exécutif de la «VSV» est retrouvé le lendemain au quartier Mitendi sur la Route de Matadi. A en croire le commissaire adjoint Amisi Mugangu, le corps de Fidèle Bazana aurait été immergé dans le fleuve Congo au niveau de Kinsuka. «Après l’arrestation du «colonel Daniel» et de certains de mes collègues, je suis entré en clandestinité. Je me suis présenté par la suite à la résidence de l’inspecteur général John Numbi qui m’a remis une somme de mille dollars en me conseillant de «disparaître». Cet argent m’a permis de voyager. L’inspecteur général avait promis de m’aider via notre ambassade à Kampala. J’ai trouvé porte close tant auprès de l’ambassadeur Jean-Charles Okoto que de son conseiller le colonel Marcel Mbangu. Personne n’a pas voulu me prendre au téléphone. J’ai compris que quelqu’un voulait me sacrifier alors que je détiens un secret d’Etat.»

"Sauver" le policier Amisi Mugangu

Lors d’un ultime contact téléphonique avec la rédaction de Congoindependant, vendredi 25 juin, le policier décida de dévoiler son identité avant de dire : «Je n’ai rien contre le président Joseph Kabila. Toutefois, je tiens à vous dire que le colonel Daniel Mukalay n’avait aucun compte personnel à règler avec Chebeya. John Numbi non plus. L’ordre d’éliminer "Floribert" a été donnée par la haute hiérarchie. Il n’y en a pas deux dans notre pays. Chebeya est mort par étouffement.»

On apprenait mardi 6 juillet que Dolly Ibefo Mbunga, directeur exécutif intérimaire de «La Voix des Sans Voix» a été convoqué à l’auditorat militaire chargé de mener les investigations sur l’assassinat de Chebeya. Un mois après cette disparition tragique, la justice congolaise continue à entretenir un flou artistique. Face aux louvoiements de la justice congolaise, la rédaction de Congoindependant a mobilisé ses «correspondants» à travers la RD Congo afin de mener une «enquête parallèle» sur cet épineux dossier. Un dossier qui ne sera fermé que lorsque les auteurs et les commanditaires de ce crime odieux seront démasqués et sanctionnés. Il faut, pour ce faire, commencer par «sauver» le policier Amisi Mugangu…

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 14:31

 militaires rwandais

 assassinés à Kinshasa! 

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La fête est finie…

 

De toute évidence, lorsque ce 30 juin 2010 Paul Kagamé et «Joseph Kabila » , son représentant à Kinshasa, savouraient ensemble l’accomplissement de leurs projets machiavéliques d’occupation, de pillage et de balkanisation de la RDC, projets dont la présence à la fois humiliante et provocatrice du chef de l’État rwandais dans la capitale congolaise constitue un couronnement à leurs yeux, ils étaient malheureusement loin d’imaginer le degré de colère qui grondait au sein de certains congolais qui n’ont pu digérer cet ultime affront du pouvoir d’occupation à l’encontre du peuple congolais. Pourtant, quelques semaines avant son arrivée en RDC, Paul Kagamé avait veillé à ce que un bataillon d’environ 750 militaires rwandais investissent la ville de Kinshasa pour veiller à sa sécurité et à celle de son protégé Hyppolite Kanambe.  Et pour éviter toute « surprise désagréable » de la part des troupes congolaises, tous  les militaires congolais présents dans  les casernes de la capitale ont été systématiquement désarmés, tandis que ceux qui avaient pris part au défilé de la honte n’avaient pas de munitions dans leurs armes, contrairement aux militaires rwandais qui, eux, étaient armés jusqu’aux dents.

 

Mais une fois les réjouissances au détriment de la population congolaise terminées, certains patriotes congolais ont tenu à faire passer aux deux dictateurs rwandais un message qui traduit l’état de révolte du peuple congolais et présage sans équivoque de la suite des événements et de la détermination du peuple congolais à mettre fin à leurs projets diaboliques. En effet,  dans la journée du jeudi 1er Juillet 2010, la rédaction de L’œil du Patriote  a reçu de Kinshasa un message de la part d’un correspondant anonyme qui affirmait être un « patriote congolais » faisant parti d’« un groupe de patriotes congolais en RDC, décidés d’agir dorénavant de façon invisible pour la Libération de la République démocratique du Congo ». Il a ensuite précisé que sa démarche visait à informer l’opinion nationale et internationale que leur « groupe venait de régler leur compte à l’arme blanche à  plusieurs militaires rwandais qui se trouvaient aux environs de l’aéroport de Ndjili pour assurer la sécurité de leur président ». Ce compatriote a précisé que cette opération commando a eu lieu dans la nuit du 1er au 2 juillet 2010.  Mais , il faut avouer que sur le coup, notre Rédaction n’avait pas vraiment accordé un quelconque crédit à ce message, jusqu’à ce que nous apprenions la même chose depuis ce mercredi 7 juillet, de nos deux sources habituelles et très crédibles au sein des services et de l’entourage de Kanambe,. Celles-ci nous ont apporté quelques précisions sur le nombre des victimes et le lieu de l’opération. En effet, six militaires rwandais ont été effectivement retrouvés morts à l’entrée du camp CETA, assassinés à l’arme blanche.  « Joseph Kabila » a ordonné que cet acte ne soit pas divulgué, tandis que Paul Kagamé furieux a aussitôt ordonné une enquête et dépêché un officier supérieur rwandais à Kinshasa pour des investigations plus approfondies.

 

La présence de Paul Kagamé dans la capitale congolaise a profondément ébranlé la conscience des nombreux congolais. Cette « visite » semble avoir rendu la vue même aux congolais les plus aveugles qui, malgré les nombreuses alertes, articles, conférences et autres actions menées par les patriotes congolais de la diaspora, n’imaginaient toujours pas à quel point le processus d’occupation de la RDC dont « Kabila » est devenu le garant, était déjà bien avancé. Depuis ce 30 juin 2010 donc, Paul Kagamé et « Joseph Kabila » semblent avoir réussi  à rendre la vue et la conscience mêmes aux plus aveugles et aux plus incrédules des congolais!

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 14:28

Un convoi de militaires rwandais tombe dans une embuscade entre Kitona et Boma

 

Bilan : 20 tués et plusieurs blessés !

 

Ce jeudi 8 juillet 2010, un média de mensonge et de propagande au service du pouvoir d’occupation à Kinshasa  a diffusé la nouvelle d’un prétendu accident de roulage dû à un défaut de frein, et qui aurait coûté la vie à 6 militaires des « FARDC » dans le Bas-Congo. Mais plusieurs sources militaires et civiles à Boma, Matadi et Kitona ont saisi la rédaction de L’œil du Patriote pour donner la bonne version des faits. Il s’agit plutôt d’un véhicule transportant des militaires rwandais qui avaient quitté Kitona dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 juillet à destination de Boma. Ce véhicule est tombé dans une embuscade tendue par des militaires patriotes congolais dans la forêt de Mayumbe. Vingt militaires rwandais ont été tués sur le coup et de nombreux autres ont été grièvement blessés.

 

 Le rwandais à la tête de la RDC a immédiatement donné l’ordre de ne pas diffuser l’information, comme ce fut le cas pour les 6 autres militaires rwandais tués aux environs de l’aéroport de Ndjili à Kinshasa. Un vent de panique règne d’ailleurs au sein des troupes rwandaises d’occupation dont les militaires ne connaissent pas très bien le terrain des opérations en RDC.

 

Une chose est désormais certaine : les Congolais viennent de se réveiller grâce au choc des humiliations des festivités du 30 juin dernier. Plus rien ne sera comme avant. Plus rien ne calmera la colère du peuple congolais et n’arrêtera son élan de liberté pour sa dignité !

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 15:31

 

La situation reste critique à la prison de Kabinda situé à 150 Km à l’est de Mbuji Mayi, au Kasai-Oriental. Les détenus manquent de nourriture et d’eau potable depuis près d’un mois. Cette carence en ration alimentaire expose ainsi cinquante-deux pensionnaires de  cette maison carcérale à des maladies.

Selon l’ONG Fraternité des prisons qui gère la ration alimentaire des détenus, c’est depuis le 11 juin que cette prison est butée à une rupture totale de stock de nourriture.

Ces derniers passent ainsi des journées entières sans manger ni se laver.

Conséquence: certains prisonniers présentent des signes de faiblesse et d’autres tombent malades.

La fraternité des prisons indique qu’aucune intervention des autorités locales et provinciales n’est acheminée à ces prisonniers.

Face à cette situation chaotique, l’ONG a appelé les églises et les personnes de bonne volonté pour une aide urgente,  sans succès.

Grâce aux cotisations de ses membres, cette ONG fournit un repas mais qui s’avère insignifiant pour la cinquantaine de détenus de la prison de Kabinda.

Outre le manque de nourriture, la prison manque de l’eau.

Depuis le début de la saison sèche, les prisonniers ne se lavent pas. Ce qui les expose à des maladies, selon La fraternité des prisons.

L’administrateur du territoire de Kabinda affirme être informé de la situation.

Il affirme avoir délégué le chef de cité afin de procéder dès ce lundi 5 juillet à la collecte des vivres dans le marché central de Kabinda afin de venir en aide à ces prisonniers.

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 15:45

Qui dirige la RD Congo ? Kabila ou Kagame ?

 

Joseph Kabila et Paul Kagame. Photo d’archives

Mardi 29 juin, les Congolais avaient appris avec stupeur la venue à Kinshasa des présidents ougandais et rwandais pour assister à la parade militaire organisée le mercredi 30 juin dans le cadre de la commémoration des festivités du cinquantième anniversaire. Les mêmes Congolais ont été scandalisés d’apprendre que Joseph Kabila a fait retarder de deux heures le démarrage du défilé jusqu’à l’arrivée de Paul Kagame dont l’avion accusait un retard de deux heures. Des personnalités congolaises contactées par la rédaction de Congoindependant n’ont pas trouvé des mots assez durs pour pourfendre cet «aveu de subordination» de Joseph Kabila à l’égard de son homologue rwandais.

Il y a des signes qui ne trompent pas ! Dans son ouvrage «Epistémologie structuraliste et comparée, le professeur Kapumba Akenda écrivait notamment : «Les symboles n’ont aucune identité autonome. Ils ne s’approprient leur identité que dans leur référence à un autre élément qu’ils représentent…Dans l’usage quotidien des mots ou des signes, ce n’est pas la forme phonétique ou graphique qui nous intéresse, mais ce à quoi ils se rapportent, c’est-à-dire leur signification…»

Prévues à 9heures, mercredi 30 juin, la parade militaire organisée dans le cadre des festivités commémoratives du cinquantenaire de l’indépendance du Congo a accusé deux heures de retard chrono. Alors que la radio télévision publique belge francophone (RTBF) stigmatisait «l’arrivée en retard de certains chefs d’Etat» sans d’autres précisions, la télévision commerciale RTL TVI, elle, n’a pas usé de la langue de bois en désignant le «coupable». A savoir que «les festivités» ont été retardées «parce qu’on attendait l’arrivée de Paul Kagame». Ce dernier a snobé les autres chefs d’Etat présents dont le Roi Albert II en arrivant avec un retard de deux heures. C’est seulement après que le défilé a pu commencer. Un comble.

Message subliminal

Ce fait peut paraître banal pour les esprits non habitués à interpréter les signes et gestes des hommes. En matière protocolaire, toute personne invitée à une cérémonie doit s’imposer un devoir de ponctualité pour être à l’heure au rendez-vous. C’est un signe de courtoisie autant qu’une marque de respect envers ses hôtes et surtout envers les autres invités. Alors que tous les autres convives étaient arrivés à l’heure pour rejoindre les gradins érigés sur le boulevard Triomphal, l’homme fort de Kigali, lui, prenait son temps. Pour des raisons qui ne sont connues que de lui seul, il s’est arrangé pour arriver en retard. Pire, pendant l’allocution prononcée par Kabila, le satrape rwandais feuilletait distraitement un magazine. Comment interpréter ce geste ? Du mépris ? Une chose paraît sûre : ce geste n’est ni innocent, ni anodin. Le retard de Kagame constitue un message. L’indifférence affichée par le maître de Kigali pendant que son homologue congolais lisait son speech suggère que sa présence n’avait de sens que pour montrer qu’il est au-dessus de «Joseph» et il est capable de le faire marcher même pendant les moments importants et symboliques qui caractérisent et déterminent la vie de son pays. Faire attendre le début des événements, c’est une façon de faire rapporter l’attention sur sa personne.

Réactions

Les réactions n’ont pas tardé mercredi soir. «C’est un défi que Joseph Kabila a lancé à la population congolaise en invitant Paul Kagame et Yoweri Museveni à Kinshasa, commente un universitaire congolais. La RD Congo a été occupée par les armées de l’Ouganda et du Rwanda. Il est clair que Kabila a passé par pertes et profits tous les crimes commis par les soldats ougandais et rwandais.» Un des organisateurs de la manifestation de Bruxelles ne va pas par quatre chemins : «Je suis écoeuré. Kabila vient de démontrer qu’il n’est qu’une marionnette et que le véritable chef de l’Etat congolais est Paul Kagame.» Un étudiant congolais d’enchaîner : «L’assassin revient toujours sur le lieu du crime. La présence de Kagame à Kinshasa est une insulte à la mémoire des victimes des crimes commis par des troupes rwandaises au Congo.» Dernier ambassadeur du Zaïre à Bruxelles, Jean-Pierre Kimbulu Moyanso wa Lokwa qualifie la présence du leader rwandais à Kinshasa d’«inopportune». Au motif que la population congolaise n’a pas encore pansé ses plaies psychologiques suite aux événements décrits précédemment. «En retardant le démarrage du défilé, souligne l’ancien diplomate, Kabila vient de donner la preuve qu’il n’a jamais été qu’une marionnette au service de Kagame.» Joint au téléphone, mercredi soir à Kinshasa, l’UDPS Valentin Mubake Numbi donne sa lecture : «C’est depuis un an que Kigali et Kinshasa affichent au grand jour les relations entretenues en coulisses au plan économique, politique et militaire. Ce n’est pas étonnant de voir Kagame à Kinshasa. Vous le savez comme quoi que le pouvoir rwandais fait face à des difficultés internes. Le général rwandais Kayumba Nyamwasa a été victime d’un attentat en Afrique du Sud. Selon son épouse, le commando a été recruté par les dirigeants rwandais. Kigali a intérêt à se montrer conciliant avec ses voisins»

Selon des sources à Kinshasa, Kabila "a franchi le rubicon" après avoir "testé à maintes reprises la capacité d’indignation des Congolais". A en croire une source bien informée, le Rwanda de Paul Kagame est devenu le "protecteur" du chef de l’Etat congolais. D’où les voyages incessants du général James Kabarebe en RD Congo. Il semble que deux mille soldats de l’armée rwandaise sont basés dans la province du Bas-Congo. A Mbandaka, c’est un général rwandais, Janvier Mayanga, qui dirige la région militaire. Selon des témoins, des militaires rwandais ont été déployés à Kinshasa en prévision du défilé du 30 juin.

En arrivant mercredi en retard à la cérémonie prévue sur le boulevard Triomphal, Kagame a voulu envoyer un message «subliminal» aux Congolais en général et aux Kinois en particulier. Ce message se décline comme suit : "Me voici. Je suis là dans votre capitale. Moi qui vous ai envahi, fais tuer vos frères et sœurs, piller vos richesses. Je suis là et je continue à vous diriger par personne interposée à qui je donne des ordres."

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