General Charles Bisengimana (guache) et le Gouverneur Julien Paluku du North Kivu (droite)

L’encre et la salive continuent de couler à flot à la suite de l’assassinat politique de Floribert CHEBEYA mais ce que beaucoup d’analystes et d’observateurs ne comprennent pas, c’est le stratagème que Joseph Kabila et ses mentors rwandais ont subtilement échaffaudé à travers cet assassinat pour avancer dans le processus d’occupation de l’espace politique, économique et militaire congolais par les infiltrés rwandais. En effet, en chargeant John Numbi d’assassiner Floribert CHEBEYA , Joseph Kabila visait en fait à le faire remplacer par son adjoint, le rwandais Charles Bisengimana qui va desormais s’affairer à injecter massivement les officiers rwandais dans tous les postes stratégiques de la police à travers le pays. La preuve est là: Après avoir liquidé physiquement CHEBEYA et suspendu Numbi avec son état-major; Joseph Kabila s’est rendu précipatemment au Kivu où il y sejourne encore pour des conciliabules stratégiques avec Paul Kagame, son mentor. Ils ont eu deux séances de travail deux nuits de suite d’abord au chalet de Kamiranzovu dans la fôret de Nyungwe dans la province rwandaise de Cyangugu et ensuite à Gisenyi tout près de Goma. Les officiers de l’APR sont entrain d’être sélectionnés pour venir occuper des postes dans la police nationale congolaise.

En même temps, Joseph Kabila a profité de son sejour au Sud-Kivu pour intimider tous les députés provinciaux afin de faire élire le candidat gouverneur du PPRD-RCD-CNDP à la tête de cette province qui est déjà militairement sous contrôle du Rwanda à travers ses militaires qui étaient massivement injectés dans les rangs du CNDP et qui occupent désormais le Kivu. Ce sont eux qui se transforment en FDLR la nuit et massacrent les populations du Kivu à travers une campagne de depeuplement cynique du Kivu et de déplacement forcé des populations des zones minières en particulier.

Si les congolais n’ouvrent pas l’oeil et le bon; le pays est entrain de leur échapper lentement mais surement. Les stratèges qui mettent oeuvre cette planification sont très patients dans leur modus operandi. Ils ont commencé en 1996 et leur plan continue, contre vents et marées, à se mettre en place. Il faut être doté d’un troisième oeil mystique pour le percevoir.

 » Les peuples sans memoire sont condamnés de revivre les tragédies de leur histoire »

Dorcas Lokendo